Encore une nouvelle dans la blogosphère ? Encore une qui
surfe sur la vague de ce grand effet de mode qu'est "la parentalité
bienveillante"? Laisse tomber, je passe mon chemin…
Non! Arrêtez-vous une minute s'il vous plaît ! On peut
peut-être essayer de faire connaissance malgré tout? Non? Allez, ça ne prendra
que le temps de la lecture de cet article, et ensuite, vous aurez les cartes en
mains pour prendre votre décision en pleine conscience. A la fin de cette page,
vous saurez si vous avez envie de m'ajouter à votre petite ( ou grande ) liste
de blogs à suivre, ou si vous préférez aller naviguer ailleurs vers des
personnes et sujets qui vous correspondent davantage.
Moi c'est Vanessa, Vanou sur la toile. J'ai 32 ans, je suis
en couple, j'ai 3 enfants entre 2 et 9 ans et je suis aussi belle-mère d'une
jeune fille de 15 ans que je connais depuis qu'elle en 2 (autant dire que je
fais partie du paysage depuis si longtemps pour elle, que j'ai la chance de ne
pas vivre ces fameux conflits de loyauté qui peuvent naître au sein des
familles recomposées). Bref ça c'est le cadre familial et j'y ajouterai Plume,
une chatte de 13 ans anciennement obèse en phase de stabilisation, et
Chouquette, une petite chienne de bientôt 4 ans qui avec ses airs
contrits est une publicité ambulante pour la SPA (pourtant je vous assure
que nous lui offrons tout l’amour possible !).
ça c'est moi… enfin…
Viens ensuite, le cadre professionnel : je suis
éducatrice spécialisée depuis 10 ans maintenant (ça fait un peu mal quand on
dit ça, comme si on rentrait dans la catégorie des gens qui peuvent
dire « j’ai d’la bouteille »). J’ai essentiellement travaillé
auprès d’enfants et même encore plus d’adolescents pris en charge par l’Aide
Social à l’Enfance (l’ASE), et depuis quelques années auprès d’adolescents
ayant posé des actes délinquance à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (
PJJ).
Alors ça, c’était un peu pour planter le décor, vous donner
une idée de la personne qui ose se permettre de créer un blog, une page
Facebook et même un groupe Facebook lié
à cette page (vous vous dites sûrement que j’y vais un peu fort là … mais
chacun aura son utilité !) pour sans doute aborder un sujet pas mal
rabâcher sur les réseaux ces dernières années.
Maintenant, passons aux choses sérieuses, celles qui
m’amènent à prendre la plume (ou le clavier mais ça fait moins classe
non ?).
j'adore le côté rétro !
En route…
L’art de la parentalité… Pourquoi démarrer ce blog et ne
pas commencer tout simplement par un article traitant d’une des facettes de la
parentalité ? Parce que je ne saurai laquelle prioriser là tout de suite,
mais qu’en revanche, il me semblait important de vous raconter ce que j’entends
par la parentalité, par cet « art » car pour moi il est bien question
d’un art, peut-être même le premier finalement !
Partons des définitions :
Le Larousse nous dit concernant l’art que, c’est un « ensemble des procédés, des
connaissances et des règles intéressant l'exercice d'une activité ou d'une
action quelconque », ou encore
« Habileté, talent, don pour faire quelque chose ». La
parentalité pour certains est bien un ensemble de méthodes d’éducation, parfois
aussi s’y ajoute cette notion de talent, de facilité dans la relation à
l’enfant. Pourquoi certains parents donnent-ils l’impression d’être des
experts, et d’autres d’être en grande difficulté face à leurs enfants ?
Ont-ils été moins sensibilisés à cet art justement ? Ne leur a-t-on pas
donné suffisamment de méthodes, de connaissances pour faire face à ce grand bouleversement
qu’est la parentalité ?
L'art c'est bizarre parfois mais être parent c'est aussi mystérieux. On n'est pas dans la tête de l'artiste/parent.
De tous temps (et oui on peut même remonter à la
Préhistoire si vous voulez !), la question de l’éducation des enfants et
celle de comment « être » ou « devenir » parents s’est
posée. Bon je concède qu’Homo habilis avait plus à faire que de s’occuper à
disserter sur la notion de parentalité, mais il avait des enfants, il y avait
de la transmission et il y avait très certainement des parents qui
allez savoir pourquoi, s’en sortaient « mieux ».
A l'époque il fallait bien transmettre mais cela se faisait plutôt par l'observation
Il y a aussi une définition qui dit « moyen d’obtenir
un résultat ». N’est-ce pas aussi ce qu’induit la parentalité ?
N’attendons-nous pas un résultat en tant que parent ? que ce soit
l’obéissance sans protestation, l’envie que notre enfant devienne un être
bienveillant et doué d’empathie, qu’il apprenne à penser par lui-même, qu’il
suive le chemin que nous voulons qu’il emprunte ou que sais-je encore, nous
sommes dans l’attente d’un résultat.
Nos enfants deviennent des œuvres d’art. N’y voyez rien de
péjoratifs, rien qui pourrait laisser entendre qu’ils seraient nos «
choses ». Simplement ils sont les œuvres que nous laisseront au monde de
demain. Et il y a autant de chefs-d’œuvre qu’il y a de parents dans le monde,
autant de formes de parentalité qu’il y a d’individus. C’est une aventure
unique.
Alors oui, pour moi c’est un art. Parfois nous sommes bien
ancrés dans le concret, le palpable, et d’autres fois, tout nous semble très
abstrait, très subjectif et on craint de s’y perdre alors, on s’accroche à une
forme en particulier : l’éducation positive ou bienveillante, le maternage
proximale, le unschooling qui est aussi une façon de vivre sa parentalité. On
s’identifie à des groupes : les familles monoparentales, recomposées,
adoptives, homoparentales… On se perd dans nos propres histoires de vies
chaotiques, nos enfances parfois traumatiques qui ont de manière certaine des
répercussions sur les parents que nous serons ou que nous sommes déjà. On
oublie aussi que la fonction parentale peut être partagée (familles d’accueil,
enfants confiés à un tiers, dans les communautés africaines notamment). On fait
avec …
pour illustrer la diversité mais non non on n'est pas des courges !
Mais on peut aussi décider de rompre le schéma, d’en finir
avec les répétitions transgénérationnelles et de s’inventer une parentalité
bien à soi, une parentalité qui prendra en compte notre vécu, notre présent et
ce vers quoi nous tendons. Cette parentalité je la qualifierai de parentalité « en phase ». C’est celle à
laquelle j’aspire chaque jour, celle qui me permet d’équilibrer progressivement
tous les pans de ma vie : celle de femme, de conjointe, de mère, d’auteure
(à mes heures), d’éducatrice (à mi-temps maintenant) aux multiples projets
(l’autre mi-temps d’ici quelques temps, en tous les cas j’y travaille !).
Finalement ce dont je parle se situe à mi-chemin entre le développement
personnel (sujet très en vogue aussi) et la parentalité.
la licorne c'est pour le côté " à mi-chemin entre…"
un hybride…
et parce qu'elle est jolie…
Un de ces projets est justement d’aborder via ce blog,
toutes les formes de parentalité, tout ce qui s’y rattache, tout ce qui pourra
contribuer à une prise de conscience individuelle ou collective sur
l’importance de la penser, de l’accompagner, de la théoriser parfois à la
lumière des recherches poursuivies dans ce domaine (neurosciences, pédagogie…).
Et bien sûr, l’objectif est d’échanger avec vous sur tout cela (d’où le groupe
Facebook car c’est bien pratique faut se l’avouer pour interagir !)
Et voila ! Vous êtes encore là ? Ce premier
article était un peu pompeux je l’avoue, mais j’avais envie de dresser le
tableau de ce qui m’amenait à m’adresser à vous aujourd’hui, et pour cela il
fallait bien en passer par là … Alors ? D’accord pour continuer de
parcourir les 1001 sentiers de la parentalité avec moi ? D’accord pour se
raconter la manière dont nous vivons notre art ? D’accord pour ne pas se
juger ? S’autoriser à être imparfaits, humains quoi ! Parce qu'il faut être honnête, c'est pas facile tous les jours et on en bave parfois tellement qu'on a des idées du genre " Et si je partais très loin?" ou " Si j'avais su …", ou bien encore " Vivement qu'ils grandissent!"... Et quelques secondes, minutes ou heures après, on les serre dans nos bras, remerciant l'univers de leur présence. Tout ça pour vous dire, que si je me permets d'ouvrir ce blog, ce n'est pas simplement parce que je suis éducatrice, mais aussi et surtout parce que je suis comme vous et éduc ou pas, je galère parfois. Seulement mon dada à moi, c'est de décortiquer pourquoi j'en bave justement, d'analyser, de rechercher pourquoi vous en bavez et surtout, de tenter de vous accompagner vers un mieux être tant personnel que familial.
Bref, vous pouvez me suivre à pied, à cheval, en trottinette même pour sillonner les autoroutes (un peu dangereuses avec ces modes de déplacements alors évitons en fait !), les départementales, les chemins, sentiers de forêts ou autres passages secrets qui peut-être nous mèneront à des impasses mais qui nous ferons grandir ensemble dans cette parentalité « en phase ».
Bref, vous pouvez me suivre à pied, à cheval, en trottinette même pour sillonner les autoroutes (un peu dangereuses avec ces modes de déplacements alors évitons en fait !), les départementales, les chemins, sentiers de forêts ou autres passages secrets qui peut-être nous mèneront à des impasses mais qui nous ferons grandir ensemble dans cette parentalité « en phase ».
On y va ? Avec des ballons en plus c'est plus sympa !